Histoire
- Adam, dégage d’ici !
- Mr Cooper, ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose que votre frère soit là.
Connasse de psychologue…
- Après tout, il s’agit de l’élément central de votre tourment.
Et merde. Elle ne pouvait sortir pire phrase en présence de mon frère. Sans même le regarder, je sens l’amusement grandissant d’Adam.
- Tiens donc… Raconte-nous, Elliott. En quoi suis-je « l’élément central de ton tourment », mh ?
Quel enfer. Je me lève, peu décidé à coopérer. Comme si j’allais raconter à mon frère en quoi il me terrorise…
- Mr Cooper, s’il vous plait. La communication est un élément essentiel dans une famille.
Je ne peux m’empêcher de lâcher un ricanement. Mon agacement se lit parfaitement sur mon visage. Mon frère a raison, je suis incapable de cacher mes émotions.
- Ca se voit que vous ne connaissez pas notre famille et ses principes.
- Je suis là pour les connaître justement. Vous avez fait appel à moi pour ça. Pour que je vous aide.
- Notre père ne l’a jamais aimé. Il m’a toujours préféré.
- Ferme la Adam.
- Elliott ne sait que vivre dans mon ombre, voilà son problème. Il est inexistant.
- FERME LA !
Ma mâchoire est douloureuse tant je serre les dents. Adam s’est levé pour me faire face. Son sourire arrogant se dessine toujours sur ses lèvres. Il est absolument insensible face à moi.
- Et c’est un bâtard. Un sang-mêlé. Il fait tâche dans notre famille.
Ma main partit en direction de sa joue mais elle fut arrêtée avant d’atteindre son but.
- Tu as toujours été trop prévisible, petit frère. Même si je t’ai gardé à l’abri de notre père et ai tenté de t’enseigner l’essentiel pour survivre, ton incompétence te rattrape constamment.
Je me dégage brusquement pour reculer. Je ne sais si je tremble à cause de la rage qu’il m’inspire sur le moment ou à cause de cette vérité si blessante auquel il vient de me confronter.
- Si notre père ne t’a pas déjà éliminé, c’est grâce à moi. Tu me dois la vie. Tu ne dois jamais l’oublier.
Ma tête se baisse, fixant désespérément le sol. Une fois de plus, je capitule face à lui. Ma faiblesse me dégoute autant qu’elle doit dégouter mon frère.
- Je m’excuse. Pardonne-moi…
- Je suis bien trop conciliant envers toi. Je te pardonne. Mais ne viens plus raconter nos histoires familiales à des inconnus. Sur ce, madame, bonne journée à vous.
La psychologue semble vouloir le retenir mais Adam m’a déjà attrapé par le bras pour me sortir de la pièce. Je me demande tout de même comment il a pu savoir que j’étais ici… C’est tellement agaçant. Il sait toujours tout sur moi.
!