Le Forum de Traverse
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Une nuit comme les autres [Libre]
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Mar 20 Déc - 5:08
- "Vous êtes vraiment sûr de vouloir entendre cette histoire ? Elle n'a rien d'un conte de Noël vous savez ? C'est le genre de truc que je préfère garder pour moi en règle générale. Bon, très bien.
Hum… Par où commencer… Par le commencement sans doute.
Londres, le 24 décembre, par une froide nuit d'hiver comme on les aime. Un pub ouvert, parfait pour passer la nuit la plus déprimante de l'année pour un prêcheur solitaire comme moi en temps d'hérésie. Il se faisait tard. Visiblement y'avait plus que les piliers de bar les plus récalcitrants à la retraite encore accoudés au bar, la trogne renfrognée dans un verre à moitié vide. Il y exhalait une forte odeur de bière régurgitée et de sueur,et la chaleur poisseuse faisait opposition au froid sec du vent hivernal. Comme à la maison…

« Whisky » que je demande au patron. Un vieux gars. La mine patibulaire, et la bonne grosse bedaine d'un mec qui sait faire tourner son affaire. Sans dire un mot, il me sers le verre, et me regarde d'un air mauvais. Il pensait sans doute fermer boutique plus tôt. Désolé patron, mais ce soir je suis de congé. C'est Noël bordel, même notre bon barbu là haut s'est accordé un jour de repos ! Les mécréants seront bien toujours là le lendemain…

Alors que je faisait tourner les glaçons de mon remontant, j'en ai profité pour regarder l'intégralité de ce boui-boui. Il payait pas de mine, murs miteux, tapis moisi, papier peint décollé, et les lampes dégageaient une sinistre lumière jaunâtre qui tapissait l'endroit d'une sombre ambiance tamisée peu réconfortante.

Sur les six clampins dans ce bar, deux ont la tête sur la table, visiblement assommé par l'abus de nectar, un est en grande discussion avec le patron qui a le regard aussi vide que la bouteille qu'il tient en main et un est en train d'observer la pièce avec un air dubitatif.
Mais c'est le sixième qui a attiré mon attention. Installé à l'autre bout du bar, dans le coin le plus sombre. Un grand manteau noir remonté jusqu'au nez, un chapeau qui couvre son visage, et des lunettes noires masquant son regard. Visiblement un mec qui veut pas qu'on le reconnaisse. Dommage. Ce genre d'accoutrement ça pouvait vouloir dire qu'une chose. Un résistant. De moins je l'espérais.
« La même chose patron »
J'embarque alors les deux verres et vais me coller en face du bonhomme. Et tout en posant le deuxième verre devant le frileux, je m'installe confortablement.

- Si vous voulez mon avis, les lunettes c'est pas le mieux dans ce genre de taudis. Ça vous crame à des kilomètres.
- Je vous demande pardon ?
- Racontez-moi, c'est quoi votre petite histoire à vous ? Pourquoi cette tenue, pourquoi ce soir et surtout pourquoi ici ?
- Je vois. Le prêcheur.
- Ma réputation me précède, qu'est ce qui vous a mis sur la voie, la chemise ? La carrure d'étalon ?
- Il y pas beaucoup de moldus qui braquent un flingue sur un sorcier sous la table d'un bar malfamé de Londres pour dire bonsoir.
- Ah ah, mea culpa, et pourtant je ne suis pas encore pétrifié, j'ose en déduire que nous sommes dans le même camp.
- J'en ai bien peur… Bon écoutez, tâchez d'avoir l'air naturel et rangez moi cette arme, si les autres nous remarquent mon enquête est foutue.
- Vous n'êtes pas un bon croyant dites-moi. Travailler le soir de Noël ? Déprimant non ?
- Peut-être que vous avez aimez perdre votre temps en traditions stupides, mais nous, nous ne pouvons pas nous payer ce luxe.
- Hum… Laissez moi deviner… Vous êtes là pour le poivrot qui cause au patron n'est-ce pas ?
Sinon ça aurait fait un moment qui vous auriez embarquer un des deux fragiles et nous n'aurions pas cette discussion, et si ça avait été pour le patron, il aurait fermé boutique depuis longtemps déjà. Alors. Qui est-il ? Qu'est ce que vous savez ?

- Pas grand-chose, si ce n'est qu'il a un lien avec les Partisans. Il semblerait qu'il soit lié à la mort de plusieurs de nos compagnons et de moldus.
- Un type sympa en somme. Et vous comptez l'arrêter ce soir ?
- C'était le plan. Essayer de l'isoler sur le chemin du retour, le pétrifier et l'embarquer pour le faire passer à table et lui tirer les vers du nez.
- Mmh… D'accord j'en suis.
- Pardon ?
- J'en suis. Je vais vous aider à arrêter ce type.
- Attendez, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, on connaît vos méthodes, et je dois bien avouer que ce ne sont pas de celles que j'utilise.
- Elles sont pourtant efficaces, bien que peu orthodoxes. Mais soit. On va faire à votre façon.
- Vous êtes bien calme et souriant. Nos dossiers parlent de vous comme d'un homme au tempérament violent et sujet aux excès de colère.
- Allons ! C'est Noël ! Il faut bien se détendre de temps en temps !

On a attendu comme ça encore une bonne heure avant qu'il daigne lever son cul de cette chaise et foutre la paix au tôlier.  On lui a emboîté le pas, qu'il avait plutôt titubant. Pas très difficile à prendre en filature si vous voulez mon avis. Ça a duré comme ça une heure encore, il était probablement à la recherche d'un autre bar ouvert pour continuer son hobby gustatif. Ou alors il était trop beurré pour se souvenir où il pieutais.
Les rues de Londres sont vraiment déprimante pour un « non-mage » comme moi le soir de Noël. On voit par les fenêtres scintillantes de belles lumières colorées, des gens s'embrasser, et s'offrir des cadeaux. Le genre de choses qui sont impensables aujourd'hui. Alors oui, on peut toujours essayer de bricoler quelque chose, mais rien ne vaut un bon repas auprès d'un feu de cheminée, à parler bagatelle, sans craindre qu'un rayon verdâtre passe par la porte. Encore une bonne raison de se battre…
Vous fumez ? Non je suppose. Ça vous dérange si je… ? Merci.



Pardon où en étais-je ?
Ah oui. Il y avait déjà un truc dont on pouvais être sûr, c'est que cette raclure allait manquer à personne. Si un « malheureux accident » survenait, on aurait pu balancer son corps dans la première bouche d’égout, pour qu'il se fasse dévorer par les rats, et personne ne s'en serait rendu compte, à part peut-être les partisans, mais bon, c'est toujours mieux si on peut les emmerder un peu ah ! Pourquoi cette supposition ? Vous en connaissez beaucoup des pères de famille qui ne passent pas Noël avec leur gosses et qui préfèrent aller se torcher la gueule dans un pub pourris ?
Y en a. Mais c'est pas le genre qui manque à la famille si vous voyez ce que je veux dire.
Enfin… Toujours est-il que Gary et moi on l'a suivit dans le silence pendant un bon moment.
Au bout d'un moment, on l'a vu tourner vers Greenwich Park. On a pas tout pigé pour le coup, on a même hésité à arrêter la filature. Trop à découvert. Ça puait.
On a quand même continué. Pas beaucoup d'habitations dans le coin. Il aurait pu gueuler comme une pucelle, personne l'aurait entendu.

On a continué d'avancer. C'est là que ça a merdé.
Le gars s'est retourné. Il titubait plus l'enfoiré. On était grillé depuis le début. Faut bien comprendre. On pensait lui tendre un piège, il nous a pris à notre jeu.
Ni une ni deux il a tiré sa baguette, Gary a fait pareil, et j'ai saisis mon bon vieux pétoire. Il a été le plus rapide. J'ai vu Gary s'effondrer à côté de moi.
J'ai tiré. Une balle pour le désarmer, deux pour qu'il ne puisse plus se servir de ses jambes avant un moment. J'ai récupéré sa baguette, je l'ai brisée et j'ai balancé les restes dans la Tamise.
Quand je me suis approché de cette ordure, il était en train de ramper comme une misérable larve pour échapper à son destin.
Je l'ai laissé le temps d'aller voir Gary. Il s'était toujours pas relevé. J'ai tâté son pouls, c'était malheureusement trop tard pour lui.
Pour la suite hum… je me suis peut-être un peu laissé... emporté…
Je ne suis pas du genre à ne pas venger la mort d'un partenaire, aussi courte la collaboration fut-elle.
J'ai arraché le futal de l'autre tâche, et je l'ai relevé, pour l'attacher à un arbre avec son froc, faute de corde. Ça l'a fait gueuler encore plus. Fallait bien qu'il la ferme vous comprenez ? Alors je l'ai tabassé pendant une bonne demie-heure. Il a perdu connaissance. Trois fois.
Quand il s'est réveillé la troisième fois, je l'avais bâillonné avec la manche de sa veste même si de toute façon il avait plus la force de beugler. Il a bien tenté de geindre quand je me suis posté devant lui mais c'était en vain.



Vous savez ce qui marque le plus dans ces moments là ? Le regard. Certains ont une dernière lueur de défi dans les yeux, d'autre encore les ferme, attendant patiemment leur sort. Ceux là sont les plus courageux. Ceux là sont lucides.
Pas lui. Un air de chien battu lamentable, une dernière supplique, une envie d'échappatoire.
Quand j'ai craqué l'allumette sous son nez, j'ai même vu des larmes perler sur son visage.
Le feu a pris vite, c'est toujours plus rapide avec de l'essence.
J'ai attendu comme ça devant le brasier pendant un petit temps.
Le visage déformé par la douleur intense causée par les flamme, il s'est éteins rapidement si je puis dire, alors que le feu se propageait au feuillage. Un beau sapin de Noël en somme.
Cette nuit deux hommes sont morts. Un ne manquera à personne. L'autre se sera battu jusqu'au bout pour ses convictions. C'est tout de même cruel… Une simple erreur, un seul faux pas, et on se retrouve étalé sur le sol, à contempler les étoiles, les yeux grand ouverts, vides. Une belle mort. L'arme au poing. Gary… Je l'ai peut-être pas connu très longtemps, mais je suis sur que c'était un bon gars. En tout cas cette sombre nuit d'hiver restera à jamais gravée dans mon crâne, et sa mémoire avec.
Cette nuit personne n'est vainqueur, et vous savez ça fait réfléchir. Au fond est ce que ça va s'arrêter un jour ? Dans vos écoles de magie tenus par ces psychopathes, on entretiens la haine envers mes semblables, la mort des miens entraîne la haine contre les vôtres. Un cercle sans fin. Et des nuits comme celle là il y en aurait encore. L'histoire se répétera en boucle, encore et encore, jusqu'au jugement dernier…



Vous avez tout ce qu'il vous faut ? Y'a encore des tas de bouteilles pleines d'alcool et elles ne vont pas se vider toutes seules."
- On a ce qu'il nous faut Mr Gummer. On va vous laisser partir. Encore merci d'avoir répondu à nos questions.
- Au plaisir…
- Une dernière chose Mr Gummer. Pourquoi ne pas vous être enfuit, et être resté près du corps de Gary ?
- Bonne question. Peut-être que je pouvais juste pas le laisser comme ça. Je pouvais pas juste me barrer et laisser un compagnon de valeur derrière moi. Je me doutais que quelqu'un de chez vous viendrait tôt ou tard. Et au moins comme ça, vous n'êtes pas dans l'ignorance…
N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de mes… services. La cause ne mourra pas, la mémoire de Gary est là pour l'entretenir. Et vous pouvez compter sur moi pour attiser la flamme. Sur ce… 


Rude soirée. Des comme on se passerait. Et alors que j'avance de nouveau dans les sombres ruelles de Londres, je contemple les étoiles. Qui pourrait croire que des gens meurent sous ce voile paisible ? J'aime à penser que tu es l'une de ces étoiles Lizzy. Un jour, nous brillerons ensemble. Mais pour l'instant… le devoir m'appelle, encore et toujours, sous ce ciel étoilé…
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