Le Forum de Traverse
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[EVENT] Quand un fantome réveille tout le monde alors qu'une attaque a lieu depuis un moment... (libre)
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Sam 8 Avr - 4:40
J'attendais. Les minutes passaient. Le garçon que j'avais renvoyé à son dortoir avec un souvenir factice devait dormir à présent, le calme pesant qui enveloppait la pièce m'apaisait. Comme d'habitude, il se faisait désirer, mais je ne vais pas lui en vouloir pour ça. Plus l'attente était longue et plus les rebelles feraient de dégats, tout en évitant les chambres des professeurs, dont ils en connaissaient la localisation grace à moi. Plus ils tuaient et mieux c'était. Mais... toute chose à une fin pas vrai? Le regard perdu dans les flammes mourantes de la cheminée, je me concentrai une fois de plus sur mon environnement afin de m'assurer que tout le monde dormait définitivement quand sa voix résonna dans mon dos. Simple murmure mais son ton était tout sauf réconfortant, et ses pensées... ses pensées!? Un tourbillon de sensations et de souvenirs violents sans structure, un torrent émotionnel brut, un puit de haine et de soif impossible à combler. Voilà ce qu'il était, lui, le fantome de la maison de Serpentard.

-Mais n'est ce donc pas ma merveilleuse protégée que je vois là? Avachie dans cet indigne trone qu'est ce fauteuil? Hihi... Comme cela faisait longtemps, très chère mortelle...

Un frisson descendit le long de mon dos, ma respiration voulant se faire courte mais je pris sur moi pour ne pas céder, ce qu'il souhaitait bien entendu. Hélas pour lui, je ne suis et ne serais jamais une proie. Immobile, le dos bien droit contre le velours du siège, je ne pus résister au contact glacial de sa main sur mon épaule et tressaillis. Son rire, toujours faible, ne démontrait pas à quel point la situation l'amusait, on pouvait même dire qu'il était hilare! Malheureusement pour lui, je ne l'ai pas fait venir pour qu'il joue avec mes nerfs, ni avec le reste. Lentement, je me remis sur pieds et le contemplai. Un regard perturbant, à la fois mort et chaleureux, un corps svelte translucide partant vers un bleu pale vaporeux, une tignasse rebelle qui était caressée de temps en temps par un vent inexistant. Je ne pouvais que l'admettre, il était beau à se damner, c'est le genre de créature dont on se doute que le sang n'est pas qu'humain, et qu'on rage de voir flotter ainsi dans les airs sans pouvoir en profiter. Mais une chose brisait l'harmonie de ce prince charmant venu du royaume des morts: la lueur rouge dans ses prunelles. Ce n'était pas qu'un simple fantome, c'était un esprit frappeur, le pire des esprits frappeurs. Rares sont ceux à connaitre son histoire et encore plus à avoir eu la chance de le rencontrer, subissant ses pulsions ou non confondus. Une histoire bien triste et parfaitement inutile à savoir pour comprendre qu'il était dangereux, une menace, un prédateur dans un poulailler.

Ancien élève de 18ème siècle, c'était un enfant intelligent qui n'aimait pas se faire marcher sur les pieds, un grand avenir s'ouvrait à lui, malheureusement, il était né moldu, ce qui ne plaisait guère à certains élèves. Un jour, ils avaient fait la bêtise de trop en envoyant un objet précieux du jeune homme dans la forêt interdite, ils n'avaient pas prévu que le garçon passe la journée entière dans les bois. Les jours passèrent et aucun ne parla de lui bien que les professeurs commençaient à s'inquiéter, jusqu'à ce que l'un d'eux parlent des centaures. A l'époque, la tribu qui vivait dans la forêt était agressive avec les enfants des sorciers, ne supportant pas leur présence. L'un d'eux ne tarda pas à vendre la mèche mais à ce moment-là, il était bien trop tard. Le corps de l'enfant était si abimé qu'on ne pouvait le reconnaitre, il succomba à ses longues journées de tortures physiques et psychiques quelques jours après son arrivée à l'infirmerie. Des hypothèses sur la raison d'une telle violence sur un mome, il y en a des dizaines, mais le seul à connaitre la vérité se trouve devant moi, flottant à quelques centimètres du sol, rattaché à l'école pour l'éternité. Ecole qu'il haissait autant qu'il méprisait ses élèves, au point d'en avoir des pulsions violentes et meurtrières. L'allié idéal pour anéantir le seigneur des Ténèbres.

Comme pour me le confirmer, il traversa le fauteuil et avança jusqu'à moi, son torse frolant ma poitrine, cherchant une fois de plus à me faire craquer et me reclasser au rang de proie insignifiante selon son point de vue. Je devais reconnaitre que cela pouvait fonctionner, mais je n'étais pas comme les autres.

-Alors? ... Que me veux-tu cette fois-ci? Snif,
tu sens cette odeur? C'est celle du sang, et ce n'est même pas moi qui l'ai fait versé, hihi! Cela veut-il dire que le plan est en marche?!


Je hochais la tête avant de prendre à mon tour la parole.

-Oui. Et nous passons à l'étape suivante à présent. Tu sais ce que j'attends de toi n'est ce pas?

-Et toi? Tu te souviens que mes services ne sont pas gratuits? Comptes-tu m'en rendre un à ton tour quand j'en aurais l'envie?...

Mort, certes, mais pas Alzheimer pour autant. Un service contre un service, c'est ainsi que fonctionnait Léo, le fantome de notre Maison. Un service qui pouvait se révéler mortel, mais une promesse est une promesse, et bien qu'il me soit fidèle ainsi qu'à la Résistance, il reste un esprit frappeur. Un tueur. Mais de tout les alliés que j'ai, il est celui en qui j'ai le plus confiance, et puis ce n'est pas comme si c'était la première fois que je lui rendais un service. Pour lui prouver que ma parole était honnête, je le fixais droit dans les yeux, modelant un "Oui" dans mon crane avant de le faire apparaitre dans son esprit, tel un souvenir. Cela sembla le satisfaire car il disparut dans le sol. Je me rendis compte alors que la pièce était glacée et le feu éteint, un elfe de maison n'allait pas tarder à venir. Sans bruit, je retournai dans mon dortoir, tachant de ne réveiller personne. Une fois au lit, je ramenai mes jambes tremblantes contre mon ventre, les enveloppant dans ma chemise de nuit en espérant que cela allait me réchauffer un peu, il fallait que je donne l'impression de sortir tout juste de mon lit. Lorsque je ne tremblai plus, je sortis une petite boule rouge de sous mon matelas, semblable à une bille. Les frères Weasley étaient doués pour les bêtises, je devais bien le reconnaitre, leurs pastilles Nez-en-sang sont très efficaces et consommables n'importe comment, on pouvait même les croquer. Certaines agissaient au bout d'une seconde, d'autres, plus mesquines, s'activaient après trois heures sans incidents. Sans attendre, je l'enfouissais dans une barre au chocolat que j'avais embarqué sur le chemin du dortoir, l'élève qui avait laissé trainer sa boite était un imbécile mais son erreur ne faisait que m'arranger les choses. Ce sang pur passera un sale quart d'heure quand les profs verront que c'est une de ses gourmandises qui contenaient la pastille...

Mais pas le temps de penser aux autres! Je me couchai et fermai les yeux, profitant de ce répit pour me reposer un peu. Le ronflement de la chaudière au centre de la chambre rythmait les secondes qui s'écoulaient, très vite une douce chaleur emplit mon nez et je fus incapable de respirer par mes voies nasales. Le flot sanguin continua à se répandre sur mon lit, ma joue et mes cheveux un court instant quand j'ouvris enfin les yeux. Jouer la comédie est une de mes qualités, je n'hésitais pas à l'employer. Simuler la peur est facile quand on l'a connu, c'est ce que je fis, je jouais l'élève qui vient de se réveiller, un truc poisseux sur la joue, les yeux écarquillés face à l'énorme tache sombre sur mes draps. Haletante, je me levais, prise de nausée, cette fois-ci réelle. Bon sang, ils ne rigolaient pas sur les doses! Comme n'importe quel élève sensé, je courus jusqu'à l'infirmerie. Pourquoi autant de mise en scène alors que d'autres dorment? Pour justement éviter de me rendre compte qu'il y a un élève tout sauf endormi qui m'épie! Le détail est important. Mes pieds claquant contre les dalles de pierre, baguette en main, l'autre sur mon nez, je cavalais jusqu'à cet endroit tant redouté, et pour cause: il y a un loup-garou qui y travaille. Killuen Dragonraw, une connaissance de Cael qui pensait que c'était un allié, résultat? On a perdu bon nombre de taupes et de civils. Je ne félicite pas Cael pour son manque de vigilance mais bon, le passé est le passé.

Arrivée devant les deux grandes portes, je les ouvris comme si ma vie en dépendait, laissant une trainée de sang sur l'un des battants. Je m'arrêtai alors pour regarder s'il y avait quelqu'un, comme le ferait une enfant normalement terrorisée et pissant le sang. Il y avait bien un élève, à moitié réveillé à cause du vacarme que je faisais. Il ne tarda pas à blêmir en voyant ma chemise de nuit plus rouge que blanche, ne parvenant pas à comprendre ce qui m'arrivait. Sans hésiter, je me précipitais sur la porte du bureau, évidement fermé à clé et vide, l'infirmier ne dormant pas sur sa table, tout les professeurs étaient logés, cela devait marcher aussi pour le personnel. Une coup, deux coups, trois coups, à la fin, je secouai le battant, de plus en plus victime de vertiges. Mon plan marchait à la perfection. Usant du sort de déverrouillage des portes, j'entrai sous les yeux écarquillés de l'autre patient. Je jouais à présent l'élève paniquée qui n'attend pas de voir les adultes pour se soigner, il me fallait une potion et vite, sinon, j'allais m'évanouir! Pas tout de suite, heureusement, mais dans pas longtemps quand même!

C'est alors que la porte claqua dans mon dos et se verrouilla. Léo venait de m'enfermer, comme il était prévu, à présent, il allait rameuter tout le corps enseignant ici, et pour ça, rien de plus simple: faire un maximum de dégats tout en faisant hurler les pauvres enfants présents sur les lieux. Ce qu'il faut savoir avec ce fantome, c'est qu'il ne fait jamais les choses comme on s'y attend, aussi, lorsque je vis, une des étagères contenant des potions être projetée dans ma direction, je ne pus m'empêcher de hurler de terreur en sautant sur le coté. Le fracas qui suivit et les réactions en chaine entre les divers potions ne firent que confirmer mes craintes: Léo tentait de m'assassiner. En réalité, j'avais l'habitude de ses pulsions fantasques et imprévisibles, je le connaissais assez pour savoir qu'il ne faisait que me taquiner, mais cela était tout de même terrifiant à voir. Son rire mesquin se répercuta dans la pièce avant qu'il ne s'attaque à la tuyauterie. Recroquevillée dans un coin, je le regardais à l'oeuvre, fascinée et horrifiée à la fois. Et dire qu'on pense que Voldemort est terrible... C'est un enfant de choeur face à Léo oui!? Derrière la porte, je pouvais entendre le garçon s'époumoner, suppliant qu'on vienne à mon secours, un fin sourire se dessina une brève seconde sur mes lèvres avant que la situation ne me rattrape. C'est alors que Léo partit sans finir son massacre, me faisant comprendre indirectement que le plan avait marché: des professeurs venaient par ici. Combien étaient-ils? 1? 3? 4? J'espérais sincèrement avoir les professeurs au complet, la situation n'en sera que plus intéressante. Le visage mouillé de larmes et de sang, je regardais la porte verrouillée s'ouvrir devant moi.

Pourquoi avoir mis en scène tout ceci? En faisant cela, je faisais passer les profs pour des incompétents, et je me protégeais. Les rebelles ne peuvent connaitre les emplacements des chambres des professeurs, à moins d'avoir été pistonné, par un élève ou un prof par exemple. Je venais de chasser tout soupçon sur les élèves et donc sur moi, avant même que l'attaque ne soit remarquée.
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