Chelsea survole la zone avec une idée en tête, retrouver son chat, et laisser un message à ses parents. Cela sera surement une insulte d'ailleurs. Cette pensée la fait sourire. C'est surement son incorrection qui les fera chier.
Elle se dirige vers la tours des gryphondor. Ils n'ont pas pu avoir le temps de remonter, c'était une heure de cours. Ils sont tous en bas.
Elle fond vers une fenêtre ouverte où un étudiant a failli tomber, elle lui hurle son cri à la figure. L'étudiant recule de stupeur vers l'intérieur du bâtiment.
La jeune fille se laisse tomber sur le carrelage et se retransforme immédiatement.
Chelsea?! lui lance son camarade gryphondor Bordel mais c'est quoi ça?! T'as vu tout le bordel que...
Ta gueule James. Prend le premier passage secret que tu croises et tire-toi d'ici. Conseil. Bonne chance pour rester en vie. lui balance t'elle avant de s'engouffrer dans le couloir, ignorant les appels de son camarade qui la suit, complètement paniqué.
Putain mais où tu vas? Tu vas pas aider les autres?! T'es bonne en combat tu peux pas les laisser là! On se fait tous massacrer par ces salauds! Même les mangemorts et le directeur sont débordés!
Chelsea soupire, se plante en face de son camarade en lui collant sa baguette sous la gorge. T'as toujours été un abruti James. Si tu veux pouvoir les aider, rester là en face de leurs sorts bien plus puissants que les tiens ça fera jamais qu'emmerder tout le monde en plus de te faire tuer. T'as vraiment envie de te sacrifier pour rien? Sort de ce château et combat les intelligemment si t'en es capable.
Toi c'est ce que tu vas faire? C'est quoi ton plan? Te tirer en nous laissant crever? Et tu te prétends gryphondor?! Chelsea sourit
Qu'est ce que j'en ais à faire de ce système de maison tu crois? Y a vraiment que les crédules dans ton genre qui y croient encore. Et pas de bol, c'est les premiers à crever dans ce genre de circonstances. L’esprit de sacrifice inutile et glorieux c’est bon pour les fiers à bras. Tu te bas vraiment pour les autres ? Alors reste en vie et démerde toi pour la rendre utile. lâche t'elle en s'éloignant de son camarade et reprenant sa marche vers le dortoir où son chat à l habitude de faire sa sieste.
Elle prend à peine garde à l’insulte dégoutée de son ancien camarade dans son dos.
Elle repousse ses longs cheveux dans son dos. Remarquant un détail qu’elle avait quelque peu oublié depuis le temps. Bah oui un uniforme ce n’est pas possible de le garder quand on est un piaf. Elle hausse les épaules.
Hadès est allongé sur son lit en regardant par la fenêtre. Il a la tête du chat bien nourri et cet air sournois.
Ouai. Lui aussi la connais bien l’odeur du sang.
Ramène-toi petit enculé. On met les voiles. Lui lance-t-elle en souriant.
Le félin immense descend gracieusement et miaule vers elle. Par un mouvement de baguette, elle met l’entièreté des objets qui pourraient lui être utiles dans une petite sacoche. Il n’y a pas grand-chose de toute façon.
Ils sortent avec discrétion du dortoir et... quelque chose les frappe immédiatement. Un silence de mort pèse sur l’immense château. Un silence glaçant a suivi la grande attaque… tout serait déjà fini … combien d’étudiants sont morts et combien se sont rendus dans cette bataille ? Elle n’aura surement pas la réponse tout de suite. Elle accélère vers les escaliers, une nervosité électrisant sa peau. C’était trop calme…
Un gémissement et une chute d’un corps… c’est le dernier son qui parvient à ses oreilles avant que des bruits de pas dans les escaliers la fasse stopper tout mouvement… Hadès à ses côtés gonfle en feulant vers les arrivants…

Un homme d’une trentaine d’année. Couvert de sang et baguette en main apparait dans l’escalier. Accompagné de trois autres hommes dans le même état. Il gravit les marches avec triomphe jusqu’à arriver au niveau de Chelsea qui recule d’un pas avec prévention... Un large sourire déforme les lèvres du résistant qu’elle connait trop bien. Il lance à la jeune fille

Beau boulot ma grande. Tes parents seront fiers de toi. On n’a eu absolument aucun mal à tout envahir. T’avais raison c’était bien des glands en combat ! Habilles toi et descend voir la beauté ! L’école la plus prestigieuse est redevenue libre !

Fait-il en pointant la fenêtre la plus proche. D’un coup d’œil, elle aperçoit les corps allongés au sol, les autres recroquevillés et d’autres à genoux les mains sur la nuque au milieu de la cours principale. La liberté hein… mais un détail attire son œil vers la droite.. dans le couloir d'où est sorti le groupe. Un corps est étendu dans une posture étrange comme un pantin brisé. Un nom lui vient spontanément à l’esprit « James »... il aurait dû prendre le passage secret …Elle doit se reprendre. Elle ne laisse rien paraitre.
Elle joue la comédie une dernière fois. Elle couvre sa poitrine avec ses cheveux et passe nerveusement une mèche derrière son oreille en souriant d’un air stupide tout en baissant les yeux.
M… merci ! J’attendais ce moment depuis.. ce n’était vraiment pas dur en fait… mes parents … savent tout ?
Son petit numéro semble les convaincre. Ils sourient avec paternalisme en lui répétant que désormais elle aurait un premier rôle dans la guerre qui commençait pour de bon.
Tes parents s’occupent de retarder les renforts du ministère. On aura besoin de gamins comme toi pour défendre cette école quand ils arriveront.
Ils sont désormais tous face à la fenêtre et ne prêtent plus attention à la petite dans leur dos.
Ah.. parfait.. dans ce cas…tu leur dira que je ne regrette rien. Fait t’elle d’un ton sensiblement différent qui les heurte trop tard. Quand ils se retournent, un petrificus totalus, un incarcerem et un stupéfix a eu raison des trois hommes hors de leur garde, gisant désormais au sol.
Le principal plonge son regard dans l’abysse glacial en apparence que constitue le regard de la petite qui donne un coup de pied dans la baguette tombée au sol de l’homme ficelé.
Putain mais qu’est ce que tu fais ?!
Ferme ta gueule et écoute. Tu diras à mes parents qu’il ne va plus trop falloir compter sur moi pour jouer les parfaits petit soldats. J’ai décidé que leur éducation avait fait de moi une sorte de monstre assoiffé de sang entouré globalement d’enculés qui massacrent en masse des étudiants chiant de trouille dans leurs froc et ça me gave. Et puis on n’a jamais vraiment joué ensemble eux et moi. J leur propose un cache cache. T’inquiète, ça leur plaira forcément.
Prononce t’elle finalement en enfonçant durement un bout de tissu dans la bouche de l’homme allongé au sol.
Elle se retourne et se dirige vers la fenêtre en attrapant son chat…
Mais elle se ravise et fait volte face, prenant le temps de recouvrir d’une cape le corps sans vie de son camarade de classe.
Elle prononce pour elle-même : « Quand j parlais de gaspillage… c’était ça. »
Se recueillant un instant sur la tragédie de cette vie gâchée. Si elle avait été plus claire… peut être… elle laisse la scène macabre et tourne les talons. Elle se laisse tomber dans le vide, son chat dans les bras. L’heure de l’introspection est arrivée elle en a conscience. Elle a toutes les clés en mains. Aucune attache sentimentale à mettre en danger. Et plus aucune envie de mourir. Cette étape ne se sera pas faite toute seule.. c'est vrai. Elle pensera au responsable de ce changement plus tard.
L’action de l’air fait effectuer une délicate courbe à l’oiseau portant avec difficulté un chat, les serres plantées dans sa peau du coup. L’animal feule de douleur mais ne se débat pas.
Le ciel chargé de nuage semble avaler les deux créatures qui se dirigent en direction de Londres. Un long chemin les attend. Mais il y a des jeux qui en valent la peine.