Cela fait maintenant deux jours que je suis une larve dans mon lit, à ne plus bouger à cause d’un rhume. Oui, un rhume à réussi à me clouer au lit avec un peu plus de 39° de fièvre. Mais il fallait que je sorte pour aller à l’infirmerie histoire que ca ne s’aggrave pas. Il faut bien que je l’avoue, je n’avais pas vraiment envie d’y aller, non pas que l’infirmier me fait peur mais il me fait peur. Seulement il n’y avait que lui qui pouvait me soigner, à mon plus grand dam.
Je décidai donc de sortir des mes couettes et de m’habiller chaudement, c’est-à-dire avec trois ou quatre écharpes et deux vestes, mais malgré ces couches de vêtements j’avais toujours froid. C’est dans ce genre de moment que je regrette d’avoir provoqué Oswald près du lac mais en même temps c’était tellement drôle !
Je sortis de la chambre, me demandant quel jour on était… Je jetai un regard furtif au calendrier qui était sur ma table de chevet, c’était déjà la fin de la semaine... Je soupirai avant de m’introduire dans la salle commune en longeant les murs, histoire qu’on ne me voit pas mon état lamentable. Je ne pouvais même plus sentir les odeurs qui se dégageaient de la cuisine qui était proche, tellement mon nez était mort.
En errant dans les couloirs pour atteindre le premier étage, je ne cessais de me demander pourquoi tous ces élèves – dont moi- craignaient le traitement de l’infirmier sans même l’avoir rencontré. J’essayai de ne pas éternuer trop fort pour ne pas me faire remarquer des autres élèves qui erraient dans les couloirs.
Il ne doit pas être si terrible que ça … Pensais-je en essayant de me donner un minimum de courage.
Plus j’approcher de la porte de l’infirmerie, plus je devenais anxieuse à l’idée de rencontrer cet étrange personnage. Je me frottai les tempes pour me calmer.
Le manque de sommeil doit me faire délirer, ça doit être une personne tout à fait agréable vu qu’il est infirmier, enfin j’espère…
En y réfléchissant bien, la direction ne mettrai pas quelqu’un de dangereux pour s’occuper de s élèves si ?
Voilà, j’étais devant la porte, le poing légèrement prêt à frapper ... J’hésitais…Qu’est ce qu’il va m’arriver derrière une fois que j’aurai franchit le seuil ? Je reculai d’un ou deux pas, reconsidérant la situation… Il était évident que si je n’entre pas, je ne pourrais pas avoir de remède, mais d’un autre côté si j’entre je risque de rencontrer une personne plus ou moins effrayante …. Mais je n’allais pas rester planter là pendant vingt ans… Je me frottai les yeux, histoire de paraître plus ou moins éveillée et soufflai un bon coup et frappa à la porte.