Le Forum de Traverse
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Time to drink and dance on the table [ft. Alexia Owen]
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Dim 11 Juin - 20:32
Je relève mes cheveux en un chignon, mets mes boucles de treize centimètres de diamètre aux oreilles et applique ma sixième couche de ce rouge à lèvres argenté que ma mère m'a envoyé sous ma demande après cet article que j'ai lu pas plus tard que la semaine dernière sur la nouvelle tendance des couleurs métallisées dans la nouvelle édition de Sorcière Hebdo. L'avantage d'avoir un de ses parents travaillant dans l'édition de pages consacrées à la mode sorcière est indéniablement le fait de pouvoir avoir accès à ces informations primordiales juste le jour de la sortie du magazine, et de pouvoir sans aucun problème avoir accès à tous les vêtements et produits que je demande à ma figure maternelle, tant que ces derniers soient considérés comme acceptables d'un point de vue tendance. Heureusement, j'ai hérité de son légendaire sens du style, et il est rare qu'un objet que je puisse lui demander de m'offrir me soit refusé. Parfois, en regardant certains individus de ma maison (Miller, pour ne pas la citer), je me dis que quelques jours auprès de ma mère ne lui ferait pas de mal et permettrait de faire briller un peu plus les feux de projecteurs sur Serpentard pour autre chose que la honte conséquente de leurs haillons et leur chevelure hirsute, et, par la même occasion, sur moi. Tout le monde ici sait que je suis la digne représentante des Verts, et met sans problème en relation ma propre personne et ma maison, resplendissante par d'anciens élèves venus faire briller notre blason comme par de nouvelles recrues comme moi-même. Attention, je tiens à préciser que, contrairement à d'autres Serpentards, je n'ai rien contre les autres maisons, ne portant pas de préjugés sur ma communauté d'admirateurs sur leurs origines, tant qu'ils puissent me permettre de me mettre moi-même en valeur. Je me fiche totalement de la coupe des maisons, de la rivalité entre Gryffondor et Serpentard, des guerres de blasons, tant que l'honneur de la maison qui a vu l'honneur de m'accueillir n'est pas sali. Au sein même de ma propre famille, nous venons tous de couleurs différentes, et, même si nous aimons déclarer que notre propre maison est la meilleure pour la forme, nous n'avons en vérité pas grand chose à faire de cette guerre d'étudiants puériles.

Je me relève, et m'admire dans le miroir de plein-pied serti de serpents argentés et d'émeraudes qui sied dans mon dortoir, prenant le temps d'apprécier ma silhouette. Mes cheveux blonds relevés mettent parfaitement en valeur les perles de la taille d'un poing d'elfe de maison qui ornent mon cou, et qui accompagnent ma longue robe bleutée et brillante décolletée jusqu'au nombril, masquant uniquement ma poitrine par un jeu de draperies qui semblent sur le point de glisser à n'importe quel instant, et fendue du côté droit jusqu'à ma cuisse, dévoilant mes longues jambes galbées par le sport quotidien que je m'inflige quotidiennement. Parfaite. Je suis parfaite. Comme toujours, certes, mais cette fois-ci, je sais parfaitement que tous les regards seront rivés sur moi. J'enfile une paire d'escarpins qui me grandissent d'une quizaine de centimètres, m'empare d'un sac brodé pourvu d'un sortilège d'extension où sont rangées des dizaines de bouteilles d'alcool, plusieurs paquets de cigarettes et un sachet de poudre dorée à effets hallucinogènes que je me suis procurée auprès de mes contacts la veille, et passe le pas de la porte, descendant avec grâce et légéreté les marches menant à notre salle commune. Comme je l'avais prévu, toutes les têtes se tournent vers moi, et je ne peux m'empêcher d'afficher un petit sourire satisfait avant de me diriger vers le cachot numéro 83B, suffisamment éloigné pour ne pas attirer le concierge, le préfet de Serdaigle ayant accepté de nous couvrir auprès de ses semblables contre une après-midi en ma compagnie, mais suffisamment près pour ne pas nous perdre dans le sous-sol du château et en nous assurant de pouvoir rejoindre rapidement nos dortoirs en cas d'urgence. Mes talons claquent sur le sol en pierre recouvert d'une mousse ressemblant à s'y méprendre à de la neige tandis que j'inspecte le travail de décoration qu'ont effectué les filles de ma bande sous un plan que j'avais préparé des jours à l'avance. Pas trop mal. Je redresse tout de même une bannière prenant l'aspect d'une brume bleutée pour montrer que je sais parfaitement ce que je fais en matière de décoration, et les congédie pour qu'elles aillent se préparer pendant la demi-heure qui reste avant le début de la fête.

Je m'assois sur un de ces fauteuils prenant l'aspect de la glace, et admire mon travail sur cette fête privée prenant pour thème l'hiver pour nous rafraichir par cette chaleur étouffante, et, à partir de ce qu'on pourrait qualifier de trône, j'entreprends de diriger les quelques élèves que j'ai engagé contre quelques services pour me servir de domestiques pour assurer au mieux le service, la propreté et le bien-être de mes invités de marque que j'ai soigneusement sélectionnés.
Finalement, entendant un coup frapper à la porte du cachot, signe que la fête va commencer, je me lève, lisse du plat de la maison ma robe, et ouvre, un sourire étincelant sur le visage, reconnaissant un joueur de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle plutôt mignon.
"Invitation ?", je demande, tendant la main tandis qu'il sort le fameux papier couleur perle que j'ai moi-même soigneusement rédigé à l'encre violette. Je m'écarte d'un pas pour le laisser passer, et je me replace devant la porte, devenant une parfaite maîtresse de cérémonie comme ma mère peut l'être, accueillant chaque visiteur venant me présenter son carton d'invitation, ravie, bien que non surprise, de voir tant de monde ayant répondu à l'appel.
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